diary

08/04/2008












Aujourd’hui je me promenais avec Naël et le voyais partir au loin puis revenir pour repartir et revenir à nouveau. Je me disais que c’était hier et que je n’avais rien vu. Ou bien si, j’avais vu parce que je savais grâce à mon aîné mais je n’avais pas pris la mesure même si j’avais fait mon possible pour prendre le temps.ça fait quelques jours qu’il ne vient plus me rejoindre au petit matin pour me faire un gros câlin à notre réveil ; autant que je n’ai plus ce plaisir indicible d’enfouir mon nez dans son cou tout chaud du petit jour, de passer le bout de mes doigts dans ses cheveux bruns cotonneux tous noués et si doux ; autant qu’il ne s’endort plus au retour de l’école ou dans mes bras alors que je parle à une amie, ou dans mon lit alors que je gribouille un carnet à ses côtés, ou dans le canapé la tête sur mes genoux alors que j’aide Anis à faire ses devoirs. Je sais que c’est fini. Je crois que je l’ai compris.Tous ces matins là j’ai été contente de pouvoir me réveiller seule après avoir assez dormi et pourtant la grosse surprise de l’étonnement passée j’ai eu comme un énorme pincement au cœur. Chacun de ces matins là j’ai eu beau me dire que oui bien sûr je le savais, qu’un jour bien sûr je n’entendrais plus la porte de notre chambre se fermer comme lui seul sait le faire à l’aube, j’ai eu mainte et mainte fois l’occasion de me frotter à cette réalité là, chaque jour est un autre, à chaque jour de plus nous voilà autre. Et pourtant… Encore une fois notre petit avait grandi, encore une fois je me sens à la traîne. Depuis qu’il est né cet enfant je le vois comme un cadeau, il est doux, il est tendre, il est calme, il est attentif, il est timide, il est pudique, il est drôle. Il a su « réparer » tout plein de bobos juste de par sa tranquille présence, il me ressemble tellement aussi…J’ai du mal à oublier les 3 ou 4 fois où sa vie(et la nôtre) a failli « basculer » bêtement. Je revois toujours ce que je n’ai pas fait, ce que j’aurais dû faire, ce qui n’est pas arrivé, le fil tout fin et invisible qui l’a maintenu ici et maintenant, ce si joli cadeau né un 25 décembre…
Chaque matin je savoure le bonheur de le savoir là, de LES savoir présents ; mais j’aimerais que cette espèce d’étrange tristesse du soir à avoir du mal à passer à un autre matin sans pouvoir être réveillée par un baiser mouillé sur la paupière ou sur le bout du nez, sans pouvoir le serrer dans mes bras sous ma couette mon café pas encore avalé, que ce matin qui n’est plus soit encore un peu là ou bien que son souvenir parte plus vite que ça....
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